Au Mont Saint-Michel, à partir de 1888, Annette Poulard aime accueillir ses hôtes avec chaleur, gentillesse, et prendre soin des pèlerins ayant parcourus de nombreux kilomètres, souvent dans des conditions difficiles.

A la fin du XIXème siècle, la côte normande et le Mont Saint-Michel accueillent les familles royales et princières d’Angleterre qui viennent y séjourner dans leurs résidences secondaires.  S’en suivent tous les régnants, aristocrates, artistes, hommes d’affaires européens. Annette Poulard accueille chaque hôte avec la même hospitalité, chaleureusement, qu’il soit un roi ou un pèlerin.

Extraits du livre « Les carnets de cuisine de La Mère Poulard au Mont Saint-Michel » Auteur : Eric Vannier – Mars 2018

« On raconte qu’un jour de visite au Mont-Saint-Michel, le roi des Belges Léopold II voulut déjeuner dehors ; Annette Poulard lui fit comprendre avec une douceur ferme que cela était impossible… et il prit son repas à l’intérieur ! » 

Sa réputation de cuisinière hors pair commence à faire le tour du monde, et est étayée par les recommandations de certains grands de ce monde comme le roi Edouard VII, Théodore Roosevelt ou bien Georges Clemenceau, grand ami d’Annette Poulard. On peut également croiser à la table de la cuisinière des personnalités comme Léon Trotski, les Rothschild, les Rockefeller, ainsi que la princesse Takamatsu du Japon.

Epaulée par son époux Victor, qui organise les veillées et s’occupe des boissons, Annette met un point d’honneur à ce que chaque visiteur sorte émerveillé de l’auberge et puisse répandre sa réputation partout dans le monde.

Au XXème siècle, la tradition d’hospitalité de La Mère Poulard s’est perpétuée et tout le gotha du monde artistique et politique a continué à fréquenter la célèbre auberge, pour y manger mais aussi pour y passer une nuit au cœur du Mont Saint-Michel, la « Merveille de l’Occident ».

Ainsi on vit Ernest Hemingway, les généraux Patton et Bradley, ainsi que le maréchal Montgomery apprécier la cuisine du lieu. Plus tard, en 1988, Margaret Thatcher et le président François Mitterrand y vinrent discuter des relations avec l’URSS, du désarmement nucléaire et des droits de l’Homme autour d’une omelette.

Certains convives ont laissé des commentaires élogieux de leur passage, que l’on retrouve aujourd’hui sur les murs de l’auberge :

Extraits du livre Les carnets de cuisine de La Mère Poulard

Auteur : Eric Vannier – Mars 2018

« La Mère Poulard aurait également apprécié le commentaire fait quelques années plus tôt par le chanteur français Maurice Chevalier, bon vivant, décrivant ainsi son séjour : « Endroit splendide – bonne croûte – bon service – patrons charmants – Je reviendrai ! »

De tous les illustres personnages qui se sont délecté des mets concoctés à La Mère Poulard, nous retiendrons parmi ceux-ci : Jacques Prévert, Claude Monet, Pablo Picasso, Jean Cocteau, Marcel Pagnol, André Malraux, Rita Hayworth, Lauren Bacall, Glenn Close, Clarck Gable, Jean Gabin, Yves Montand, Jean-Paul Belmondo, Charlton Heston, Woody Allen, Philippe Noiret, Jean Rochefort,

Michel Piccoli, Charles Lindbergh, Alan Shepard, Arthur Rubinstein, Dalida, Coco Chanel, Christian Dior, Yves Saint Laurent… et bien d’autres !