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LA MÈRE POULARD: l'histoire

 
La Mère Poulard fait partie de l’histoire du Mont- Saint-Michel et de la France. C’est en 1888 qu’Annette Poulard accomplit son rêve en ouvrant l’Auberge de La Mère Poulard au Mont-Saint-Michel, au cœur de la cité médiévale historique de la merveille de l’Occident. Très vite reconnus, les talents d’Annette lui valent le titre honorifique de « Mère », distinguant ses grandes qualités de cuisinière et sa contribution à la renommée et à la tradition culinaire de la France ; c’est ainsi que le nom de La Mère Poulard est né, à l’instar des autres mères cuisinières dont la célèbre Mère Brazier à Lyon.
Annette Poulard et Edouard Corroyer

Édouard Corroyer est un grand architecte français, élève de Viollet-le-Duc. Annette, fille de maraîchers originaires de Nevers, entre à son service à Paris en qualité de femme de chambre puis de cuisinière. Édouard Corroyer est un fin gourmet, qui reçoit beaucoup et aime faire plaisir à ses hôtes. Il détecte rapidement les talents de cuisinière d’Annette, lui parle des plats qu’il aime.

Il lui transmet également ses connaissances sur le monde de l’architecture et le milieu artistique. En 1872, Édouard Corroyer est nommé par le gouvernement pour restaurer l’abbaye du Mont – de grands intellectuels français, dont Victor Hugo, ont en effet pressé l’État d’intervenir pour restaurer ce symbole de la France. Annette découvre le Mont avec Édouard Corroyer et sa famille.
En 1873, Édouard Corroyer aide Annette et Victor Poulard, un fils de boulanger originaire du Mont dont Annette est tombée amoureuse, à organiser leur mariage à Paris pour remercier la jeune femme des années passées à son service. La même année, Annette et Victor Poulard font l’acquisition de l’hôtel Saint-Michel Teste d’Or, leur premier établissement. Annette y réinterprète la cuisine bourgeoise appréciée d’Édouard Corroyer, lourde et chargée en sauce, pour en faire une cuisine simple et légère, pleine de goûts, de saveurs et de couleurs. Elle crée sa propre cuisine à partir des produits de la baie, entre terre et mer, entre Normandie et Bretagne. Elle sert l’architecte, ses jeunes assistants et ses amis de passage à la table de pensionnaires, située au premier étage.
Quelques années plus tard, Victor et Annette quittent l’hôtel Saint-Michel pour acquérir l’hôtel du Lion d’Or. Ils le démolissent et le remplacent par le bâtiment que nous connaissons aujourd’hui, d’abord sous l’enseigne « À l’Omelette renommée de La Mère Poulard» puis « Auberge La Mère Poulard ». Ce bâtiment, situé à l’entrée du Mont-Saint-Michel entre le rempart et le rocher, comprend le restaurant, le bar et l’hôtel. L’hôtel, victime de son succès, devient vite trop petit ; les clients sont alors également logés dans trois annexes situées dans les venelles qui montent vers l’abbaye : la maison rouge en briques, la blanche enduite à la chaux et la verte, avec ses murs couverts de lierre.
La tradition d’hospitalité de La Mère Poulard

La Mère Poulard symbolise une longue tradition d’hospitalité. Elle reçoit tous ses hôtes avec la même gentillesse, la même hospitalité et le même goût du partage, qu’ils soient célèbres ou non. L’abbé Couillard, curé du Mont-Saint-Michel, décrit Annette comme une mère qui reçoit ses enfants, avec empressement et une simplicité sans détour. Elle reçoit aussi les grands noms de l’époque, qui viennent au Mont-Saint-Michel depuis qu’il a été réhabilité par Édouard Corroyer. En cette fin du XIXème siècle, la côte normande est l’équivalent de la Côte d’Azur d’aujourd’hui. C’est là que les familles royales et princières d’Angleterre ont leurs demeures secondaires, bientôt rejointes par le gotha des rois, des princes et des aristocrates d’Europe. On y côtoie également les grands chefs d’entreprise ayant fait fortune, les artistes, les peintres et les écrivains.

Annette tient l’auberge de main de maître et, si elle n’hésite pas à faire crédit aux pauvres, elle est intraitable sur certaines règles. Les repas, par exemple, sont pris à l’étage et le café, servi sur de petites tables en extérieur. On raconte qu’un jour de visite au Mont-Saint-Michel, le roi des Belges Léopold II voulut déjeuner dehors ; Annette Poulard lui fit comprendre avec une douceur ferme que cela était impossible… et il prit son repas à l’intérieur !

La Mère Poulard ne quitte jamais ses fourneaux et ne s’éloigne que très peu du Mont-Saint-Michel ; ses voyages, elle aime les faire en rêve, en écoutant ses hôtes venus du monde entier. Elle prend l’habitude de leur demander, en souvenir de leur passage, une photo, une dédicace ou un dessin qui lui permettent de continuer à voyager avec eux, la tête remplie de tous ces souvenirs et de toutes ces rencontres qu’elle affectionne tant. La tradition s’est perpétuée jusqu’à nos jours et une collection de nombreuses photographies, dessins, portraits, signatures et dédicaces anime les murs de l’auberge ; ils sont une invitation au voyage à travers le temps et à travers l’histoire.

Ainsi peut-on découvrir que le roi Édouard VII et la famille royale d’Angleterre, hôtes assidus de La Mère Poulard au début du XXème siècle, contribuèrent beaucoup à sa renommée. Le président des États-Unis Theodore Roosevelt et le président du Conseil français Georges Clemenceau – héros de la Première Guerre mondiale, grand ami d’Annette Poulard et grand amateur de sa cuisine – contribuèrent eux aussi à cette renommée naissante.

À quelques années près, ils auraient pu rencontrer le révolutionnaire Léon Trotski dans sa période  d’exil, qui aurait pu à son tour croiser les membres des grandes familles de la finance et de l’industrie – les Mellon, les Rothschild et les Rockefeller, fidèles de La Mère Poulard tout au long du XXème siècle. Parmi les têtes couronnées qui ont apprécié l’auberge de La Mère Poulard, on compte le prince et la princesse Takamatsu, de la famille impériale du Japon, ainsi que les nombreux princes et princesses russes en exil après les révolutions de 1905 et de 1917, où ils noyaient leur mélancolie au cours de veillées joyeuses qui finissaient au petit matin. Ne doutons pas qu’Annette Poulard aurait apprécié qu’à l’occasion du centenaire de la création de son auberge, on y célèbre l’entente cordiale entre le Premier ministre anglais Margaret Thatcher et le président français François Mitterrand, venus discuter des problèmes du monde autour d’une bonne omelette. De la même manière aurait-elle été fière d’apprendre que son auberge avait accueilli les libérateurs alliés à l’occasion du débarquement de 1944, et que dans ces moments difficiles comme dans les années de commémoration qui suivirent, le général Patton, le général Bradley et le maréchal Montgomery avaient apprécié sa table.

Ernest Hemingway, écrivain américain et correspondant de guerre très engagé, reprit des forces à la table de La Mère Poulard pour décrire les faits d’armes du débarquement, dont la fameuse trouée du général Patton qui fut l’une des batailles décisives pour la libération de la France et de l’Europe et qui se déroula à quelques kilomètres du Mont-Saint-Michel, au niveau de la ville d’Avranches alors entièrement détruite.

Annette Poulard aurait également apprécié le commentaire fait quelques années plus tôt par le chanteur français Maurice Chevalier, bon vivant, décrivant ainsi son séjour : « Endroit splendide – bonne croûte – bon service – patrons charmants – Je reviendrai ! »

Car La Mère Poulard appartient aussi aux artistes amoureux du Mont et de l’auberge mythique. On en citera quelques-uns, à la manière d’un poème de Prévert, par ailleurs grand amateur de la maison : Claude Monet, Pablo Picasso, Bernard Buffet, Foujita, Jean Cocteau, Marcel Pagnol, André Malraux, Françoise Sagan, Rita Hayworth, Lauren Bacall, Glenn Close, Eric Von Stroheim, Clarck Gable, Jean Gabin, Yves Montand, Jean- Paul Belmondo, Charlton Heston, Woody Allen, Juliette Binoche, Sophie Marceau, Charlotte Ram- pling, Eva Longoria, Philippe Noiret, Jean Roche- fort, Michel Piccoli, Arthur Rubinstein, Dalida, Florent Pagny, Jean-Michel Jarre, Coco Chanel, Christian Dior, Yves Saint Laurent, Inès de la Fressange, Laetitia Casta…

On n’oubliera pas enfin les hommes d’exception comme les aimait Annette Poulard tels Charles Lindbergh après sa traversée de l’Atlantique, ou Alan Shepard, qui alla toucher les étoiles avant de revenir s’attabler chez La Mère Poulard.

Et nous laisserons bien sûr la conclusion au pape de la cuisine française, Paul Bocuse, pour qui « La Mère Poulard, c’est la France ». 

CHAMBRES

L’hébergement est une tradition ancestrale d’Annette et Victor. Découvrez nos chambres typiques au coeur du Mont-Saint-Michel.

 

RESTAURANT

Notre restaurant perpétue la tradition culinaire d’Annette en offrant une cuisine traditionnelle savoureuse et généreuse.

 

OMELETTE

On ne présente plus la spécialité d’Annette, son omelette soufflée aux oeufs plein air dont la recette est gardée secrète depuis 130 ans.

 

Grande Rue, 50170
Le Mont-Saint-Michel, FRANCE

+(33) 2 33 89 68 68
reception@merepoulard.com